Ateliers de Création

Département Théâtre

Films couleur réalisés sous la direction de Geneviève Schwoebel

Durée totale : 1h 22mn

Deux Ateliers de création de Geneviève Schwoebel, à 22 ans d’écart. 

RECADRAGES 1984, présenté dans l’amphi IV de Paris 8 et GESTES D’AIR / HISTOIRES DE RIEN, présenté au Studio-théâtre de Paris 8 en 2006.

Ces deux ateliers sont accompagnés d’un entretien avec Geneviève Schwoebel sur les processus de fabrication à l’œuvre qui différencient ces deux formes théâtrales. Dans cet entretien Geneviève Schwoebel insiste notamment sur la notion de cadrage et de décadrage qui va bouleverser les modes de réception de l’œuvre, tant sur la position du spectateur que dans les nouveaux modes de jeux de l’acteur et de l’approche dramaturgique de la scène.

RECADRAGES en 1984 est constitué de fragments de textes de Shakespeare, Marivaux, Sénèque, Kafka, Laing, Tournier. L’Acteur est un interprète mais déjà ces fragments font état d’une réinterprétation de la scène. On le voit dans cet extrait du Richard III de Shakespeare où il y a des jeux avec des « sorties » de cadre, des jeux de superposition visuelle entre champ et hors champ qui ouvrent de nouveaux espaces de la scène ; on le voit à travers les formes répétitives du rêve de Richard III où toutes les femmes parcourent la même diagonale pour lui rappeler ses crimes. On voit Médée courir, sur une musique de Nino Rota et tourner sur scène en criant, mêlant sa terreur de la trahison à celle du crime commis par elle, le meurtre de ses enfants.

GESTES d’AIR en 2006 est fait de matériaux divers, plastiques et textuels. Cette recherche va générer un type d’écriture de la scène en temps réel ; une nouvelle dramaturgie s’inaugure qui aboutira à ce titre : Histoires de rien. Certains de ces fragments, cependant, sont extraits de textes contemporains : Valère Novarina, Calaferte, Lagarce, Rabeux. Certains d’entre eux sont mis en variation. D’autres sont issus de textes de plasticiens comme celui de Bill Viola qui accompagnera en off la séquence de la noyade dans une baignoire et prendra la forme d’une partition vidéo. Les acteurs sont ici performeurs et l’espace est entièrement éclaté. Les actions sont démultipliées et se passent derrière les portes comme si l’on entrait dans des chambres obscures, le public y pénètre et en sort à volonté. L’action se poursuit dans les couloirs adjacents du studio et finit par une échappée belle dans l’ascenseur.