Historique
L’université Paris 8 -
Vincennes à Saint Denis a été pionnière dans les tournages en vidéo
(mais aussi dans beaucoup d’autres domaines...). Dès son ouverture en
1969 ce Centre Universitaire Expérimental (implanté en plein Bois de
Vincennes) était équipé d’un studio vidéo « lourd » (avec
magnétoscope Ampex 1 pouce) utilisé seulement par des techniciens. En
1973, a vu le jour un deuxième studio plus « léger »
permettant une utilisation directe par les enseignants et les
étudiants. Même si ce dernier équipement a parfois été
« déménagé » en Amphi pour la captation d’un évènement, tous
les tournages restaient désespérément coincés entre quatre murs.
Avec l’apparition des premiers magnétoscopes portables (ou plutôt,
transportables...) avec une norme d’enregistrement reconnue et proposée
par plusieurs fabricants japonais (standard ½ pouce EIAJ) il devenait
possible de filmer en vidéo « hors les murs ». Mais ce
standard présenté comme « institutionnel » était, il faut
bien le dire, plutôt d’un niveau « amateur ». Malgré
tout, le service commun audiovisuel, mais aussi certains départements
d’enseignement de l’université s’en sont équipés à partir de 1975.
Utilisés par des techniciens, mais aussi évidemment par des enseignants
et étudiants, ces « portables » ont permis la réalisation de
plusieurs films, même si beaucoup de documents sont restés à l’état de
rushes.
Sont venus ensuite des standards plus stables comme l’U-Matic puis les
VHS, SVHS et Hi8, avant d’arriver plus récemment aux standards
numériques DV et DV-Cam.
Des archives vidéo pour
quoi faire ?
Il semblerait qu’un
certain nombre de personnes, techniciens, enseignants, étudiants,
auteurs de ces tout premiers enregistrements, n’aimeraient pas les voir
disparaître définitivement mais souhaiteraient les savoir
« sauvés » par copie sur des supports numériques actuels dans
un but d’archivage, de consultation et de diffusion.
En 2006 le Laboratoire V.A.O. (Vidéo Assistée par Ordinateur)* a
proposé à l’UFR Arts et à l’Université de se charger de cette délicate
opération.
Les mauvaises conditions de stockage des documents d’origine (bandes
vidéo) ne sont pas les seules raisons de la difficulté de cette
opération de transfert. En effet, déjà à l’époque de son utilisation,
le standard vidéo ½ pouce EIAJ était relativement
« instable » et présentait une faible compatibilité entre les
matériels de tournage et de montage. En général, un bon résultat tenait
presque du « miracle »...
Inutile de préciser que les années qui passent (plus de 30 ans pour les
premiers tournages…) n’ont pas amélioré l’état de ces bandes.
Pour ces restaurations il s’agit donc d’un travail de
« fourmi » qui, pour certains documents, peut aller jusqu’à
plusieurs centaines d’heures. Certains défauts sont corrigés en temps
réel lors de la numérisation (grâce aux « systèmes » du Labo
VAO), d’autres sont éliminés « image par image » avec un
logiciel de montage numérique (voir « L’art
de la restauration vidéo »).
Puisqu’il ne serait pas souhaitable d’oublier de nouveau ces films et
documents – même numérisés et restaurés – au fond d’un
« placard », ils sont maintenant consultables à la
Médiathèque de la Bibliothèque Universitaire (en qualité DVD) et visibles sur ces pages en
« streaming » (format Flash Vidéo).
Bon visionnage.
Patrice Besnard
Responsable du
Laboratoire VAO – UFR Arts
Mars 2010
* Le Labo VAO
a été créé au sein de l’UFR Arts en 1986 à l’initiative de Philippe
Guilbaud et de Patrice Besnard pour continuer à développer une
recherche technologique – des outils spécifiques, combinant vidéo et
informatique, adaptés particulièrement à la pédagogie et à la
recherche – qu’ils avaient initiée dès 1973.
Site : Viviane
Ferran / Patrice Besnard
Hébergement : serveurs
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